Souffrez-vous d'un surplus d'anxiété?

L'anxiété ne devrait jamais être une raison pour cesser d'agir et vous empêcher de vivre normalement votre vie. Voici trois questions qu'il faut vous poser.

Avoir un peu d'anxiété est quelque chose de tout à fait normal. En fait, un certain niveau raisonnable d'anxiété peut même être très utile, car elle incite les personnes à affronter les problèmes et trouver des solutions.

Posez-vous les trois questions suivantes sur la nature de votre anxiété pour déterminer si elle est excessive et savoir si vous devez prendre des mesures immédiates pour corriger la situation.

Êtes-vous angoissé(e) par les questions de type «et si...» et les problèmes que vous ne pouvez pas résoudre?

Une réponse «positive» à cette question indique une anxiété excessive.

• Exemple: Vous êtes en parfaite santé, mais vous êtes constamment inquiété(e) par la possibilité de mourir au point que vous ne sortez que très rarement.

Il est possible que vous utilisez ce type d'inquiétude comme une échappatoire, de manière à éviter de devoir prendre une décision difficile sur des problèmes réels et solvables. Il est également possible que vous vous inquiétiez de problèmes insurmontables, car cela vous donne l'impression de mieux contrôler des situations sur lesquelles vous n'avez aucun contrôle. Toutefois, avoir ce genre de préoccupation n'est pas du tout efficace.

Écrivez divers scénarios possibles dans lesquels le ou les problèmes qui vous inquiètent pourraient avoir lieu - et la probabilité qu'ils se produisent. Détaillez ensuite les situations qui sont les plus réalistes et les plus susceptibles de se produire. Décrivez la façon dont cette inquiétude pourrait vous aider et les conseils que vous donneriez un être cher qui souffrirait de ce problème.

Quand vos problèmes ont une solution au lieu d'être des cas impossibles, continuez-vous tout simplement à vous en inquiéter au lieu d'essayer d'y remédier?

Si oui, vous soufrez très probablement d'une anxiété excessive.

• Exemple: Vous n'arrivez pas à dormir et votre rendement au travail en souffre, car vous n'avez pas payé votre prêt immobilier depuis quelques mois. Vous êtes effrayé(e) à l'idée d'être expulsé(e) et pourtant vous ne faites rien pour contacter votre banque pour essayer de trouver une solution. Vous refusez également d'envisager d'autres options d'habitation.

Il est souvent plus facile de rester inquiet que de chercher des solutions. L'inquiétude est contenue dans votre tête alors que trouver une solution rend le problème plus tangible, plus actuel et plus réel. Commencez à trouver des solutions dès aujourd'hui. Inscrivez chaque réponse potentielle à un problème. Pas besoin d'être perfectionniste; ne censurez pas vos idées. Examinez votre liste et tâchez de formuler une approche proactive à votre problème. Puis faites le nécessaire pour y remédier.

Est-ce que vos inquiétudes dérivent vers les extrêmes, vous infligeant des normes très strictes pour vous-même?

Si oui, votre anxiété pourrait être excessive.

• Exemple: Vous avez inscrit une mauvaise réponse à un test et même si vous avez obtenu une très bonne note, vous considérez qu'il s'agit d'un échec complet.

Dans de telles situations, tenir un «journal des inquiétudes» pourrait s'avérer nécessaire. Soulagez votre esprit et laissez votre journal porter le fardeau de vos inquiétudes. Fréquentez des personnes qui vous font vous sentir bien dans votre peau et passez moins de temps avec des personnes qui sapent votre énergie ou vous stressent. Vous devrez également apprendre à mieux faire valoir vos désirs et fixer des limites plus fermes avec certaines personnes.

Pouvoir diminuer une anxiété excessive, c'est d'abord savoir l'identifier. Bien que celle-ci ne disparaîtra pas du jour au lendemain, le fait de reformuler les problèmes en termes plus réalistes vous sera d'une aide fondamentale. Faire appel à des spécialistes peut également être très utile.