La ville, la pollution et le cœur
De plus en plus d'études démontrent une corrélation entre la pollution et les maladies du cœur. Afin de protéger votre corps de la pollution, nous vous proposons quelques conseils.
22 septembre 2015
De plus en plus d'études démontrent une corrélation entre la pollution et les maladies du cœur. Afin de protéger votre corps de la pollution, nous vous proposons quelques conseils.
Au cours d'une étude réalisée en Allemagne, des scientifiques ont observé que les personnes prises dans des embouteillages pendant leurs déplacements présentaient trois fois plus de risque de faire un infarctus dans l'heure suivante que celles qui n'avaient pas ce genre de problème. Voilà un constat qui fait réfléchir.
Ces chercheurs ont étudié 691 cas d'infarctus, et ils ont établi que, dans cas un sur 12, l'infarctus était lié aux embouteillages. Ils n'ont pu déterminer si les infarctus étaient dus au stress lié aux embouteillages ou à l'exposition à des taux élevés de polluants atmosphériques; mais, comme certains des sujets de l'étude utilisaient les transports en commun, ils ont plutôt retenu la deuxième hypothèse, c'est-à-dire la pollution. D'ailleurs, on sait que vivre dans un environnement où la circulation automobile est élevée n'est pas bon non plus pour la santé : on y constate davantage de maladies cardiaques.
Les principaux dangers de la pollution viennent de l'ozone, un gaz agressif, ainsi que de fines particules (une sorte de poussière de suie) qui émanent des voitures, des camions, des usines et de la combustion du charbon. Les plus fines d'entre elles peuvent en effet pénétrer profondément dans les poumons; transportant des composés toxiques, elles créent alors des états inflammatoires qui accélèrent la formation de plaque dans les artères.
Même des activités physiques pourtant bénéfiques pour le cœur comme le vélo et le jogging s'avèrent nuisibles quand la qualité de l'air est mauvaise. Ainsi, des chercheurs finlandais ont fait pratiquer à des femmes ayant des antécédents de maladies coronariennes une séance d'exercices sous électrocardiogramme deux fois par semaine durant six mois : lorsque le niveau de pollution était élevé, elles présentaient des épisodes d'ischémie – c'est-à-dire de diminution du flux sanguin vers le cœur – beaucoup plus nombreux.
La pollution atmosphérique est un facteur de risque cardiovasculaire incontestable, et la science l'a prouvé. L'Association américaine du cœur, par exemple, reconnaît de plus que la pollution de l'air est encore plus mauvaise pour le cœur que pour les poumons.
Dans une étude épidémiologique portant sur 500 000 adultes, des chercheurs ont observé que la pollution atmosphérique des villes américaines causait deux fois plus de décès dus à des maladies cardiaques que dus à des cancer des poumons ou à d'autres maladies respiratoires. Selon la Fondation canadienne des maladies du cœur, le smog peut être aussi mauvais pour la santé que la fumée de cigarette. Personne n'est épargné par la pollution de l'air, mais les cardiaques et les diabétiques présentent un risque particulièrement élevé.
Quand on souffre de cardiopathie, d'asthme ou de diabète, il est important d'éviter la pollution, surtout pendant les mois très chauds de l'été. Voici ce que recommande à ce sujet Santé Canada.
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