Meaghan Acosta se souvient clairement d'une caisse de lait pleine de livres féministes pour enfants qu'elle a déterrée lors d'une visite dans une librairie de NDG, alors qu'elle était petite. La propriétaire de 28 ans est maintenant à la tête d'une des plus vieilles librairies anglophones indépendantes de Montréal. Nichée entre les universités du centre-ville de Montréal, Argo Bookshop continue de prouver sa pertinence pour les lecteurs anglophones, les écrivains et les universitaires, et ce malgré les défis que l'industrie du livre doit surmonter.
«Malgré ce qui se passe avec les livres électroniques, je pense que le livre papier et les librairies vont rester», insiste Meaghan, qui a toujours la conviction que ce sont les livres qui trouvent leurs propriétaires et non l'inverse. «Je pense que les endroits qui mettent de la pression sur les clients ne sont pas de vraies librairies.»
Installée rue Sainte-Catherine et lieu de rencontre des bibliophiles de Montréal, Argo est l'une des plus anciennes librairies en ville. Grande comme la main mais remplie à craquer de publications de toutes sortes, on y retrouve notamment une collection incroyable de livres historiques. On y organise à l'occasion des lectures publiques et des soirées à micro ouvert mettant en vedette des étoiles montantes de la littérature.